La fertilisation azotée dynamique repose sur le suivi en temps réel du statut azoté des plantes, contrairement à la méthode traditionnelle du bilan de masse. Bien que ce dernier soit utile pour évaluer les besoins en azote, il présente des incertitudes liées aux restitutions du sol et des matières organiques.
La fertilisation dynamique, en revanche, permet de s'affranchir de ces incertitudes en se basant sur les mesures de chlorophylle pour ajuster les apports en azote selon les besoins réels des cultures.
L'approche dynamique offre plusieurs avantages. Elle réduit les émissions de gaz à effet de serre et les fuites de nitrates, des impacts environnementaux majeurs liés à l'excès d'azote. De plus, en limitant l'apport d'azote à ce qui est nécessaire, elle réduit le développement des adventices nitrophiles et des maladies fongiques, souvent exacerbés par une biomasse végétale excessive.
Bien développée pour le blé, cette méthode s'étend avec succès à d'autres cultures telles que le maïs et le colza. Les mesures de chlorophylle montrent que l'absorption d'azote dépend aussi de l'azote déjà présent et des conditions météorologiques, rendant cette méthode adaptable à divers contextes agricoles.
Les conditions de réussite incluent un suivi précis et régulier du statut azoté, la formation adéquate des agriculteurs, et l'intégration des prévisions météorologiques. L'investissement dans des capteurs fiables et des logiciels de gestion est crucial, tout comme l'adoption d'une gestion intégrée des cultures pour optimiser l'efficacité de l'azote appliqué.
Enfin, l'engagement envers des pratiques agricoles durables est essentiel pour maximiser les bénéfices environnementaux.